Les marchés de bétail vif résistent
Malgré le recul des volumes échangés, la représentativité des marchés aux bestiaux dans les ventes totales se maintient dans la plupart des catégories.
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« En 2024, nous observons sans surprise une évolution à la baisse des volumes échangés sur nos marchés, à hauteur de 6 % », partage Sophie Villanova, la directrice de la Fédération des marchés de bétail vif (FMBV), lors de l’assemblée générale le 14 avril 2025 à Réquista (Aveyron). Ce sont 856 013 animaux qui ont été vendus sur les foirails contre 910 000 l’année précédente.
« Nous subissons les conséquences de la décapitalisation, mais également des crises sanitaires comme la fièvre catarrhale ovine et la maladie hémorragique épizootique », souligne-t-elle. Ce recul de 6 %, Sophie Villanova l’estime « raisonnable [compte tenu de la décroissance des cheptels, NDLR]. Nous avons déjà connu des années à –10 %. » Cela peut s’expliquer par une réelle motivation des marchés à s’adapter pour maintenir leurs ventes.
« Rôle de référence »
La situation n’est pas homogène dans toutes les catégories d’animaux. « Les apports de gros bovins de boucherie et de veaux gras restent les points les plus préoccupants », souligne Sophie Villanova. Les apports de gros bovins de boucherie sont passés sous la barre des 100 000 têtes pour s’établir à 94 973. C’est 10 % de moins qu’en 2023. La directrice de la FMBV explique ce décrochage par « un désengagement de la part des éleveurs envers les marchés, préférant négocier en direct ».
Le nombre de broutards vendus sur les foirails se replie de 6 % par rapport à 2023. Toutefois, leur part de marché rapportée aux exportations totales de la France reste identique. « La proportion des broutards passant par les marchés reste stable [à 23 % en 2024]. Cette stabilité suggère que, même en baisse, le marché physique conserve un rôle d’équilibrage et de référence », analyse la FMBV.
« Sans marché, pas de prix de référence et donc plus de concurrence loyale », insiste Sophie Villanova. Même dynamique pour les petits veaux dont les apports sur les foirails, représentent 19,2 % des abattages français en 2024, malgré un recul du nombre de têtes vendues sur ces sites. « Nous perdons 11 417 veaux, soit 5,8 % d’apports » en moins sur un an.
Sur les marchés ovins, l’impact de la FCO se fait sentir. Les foirails ont vu les apports se contracter de 6,6 % en 2024, mais leur part de marché reste stable à 5 %. « Les marchés restent un repère de prix pour la filière [ovine] », insiste la FMBV dans son bilan annuel.
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